Depuis des années, la plus grosse proportion des ventes immobilières à Lyon se faisait pour moitié à des investisseurs immobiliers, et pour moitié à des personnes achetant leur résidence principale.
Les politiques publiques nationales et locales ont déséquilibrées ces ratios.
En réformant le DPE et en annonçant que les investisseurs immobiliers devraient se conformer à de nouvelles normes pour pouvoir louer leur bien, l’état à inquiété l’ensemble des investisseurs immobiliers du territoire.
En décidant d’inscrire Lyon et Villeurbanne dans l’expérimentation des encadrements de loyers, la métropole a fait craindre aux investisseurs des baisses de rentabilité locative.
En combinant ces deux facteurs à un marché lyonnais déjà très dynamique, les offres d’acquisition des investisseurs ne rivalisent plus avec les personnes achetant pour se loger et favorisent les opérateurs proposant des locations courtes.
Ainsi, on constate que la grande majorité des appartements lyonnais vendus en 2022 ont quitté le parc locatif classique pour devenir des résidences principales, secondaires ou de courts-séjours.
Nous constatons cet été une tension sur le marché de la location lyonnaise que nous n’avions plus connu depuis la crise des subprimes.
Les candidats sont trop nombreux et les Bailleurs peuvent être de plus en plus exigeant dans le choix de leur locataire. Ainsi, même en admettant que l’encadrement des loyers ait un effet (ce dont nous doutons), cet effet profitera aux personnes aux situations professionnelles les plus confortables et classiques (les entrepreneurs et libéraux ayant de bonnes situations et les salariés en CDI).
Quelle(s) solution(s) pour détendre le marché lyonnais de la location ?
Il faut plus d’offres en location permettant de rejoindre son lieu de travail en un temps raisonnable !
Les pouvoirs publics doivent permettent aux investisseurs immobiliers d’acquérir ou de conserver des biens immobiliers en centre-ville en location longue durée ou nous verrons s’accentuer les effets de couronnes si bien connus dans les grandes villes et donnant lieu à de fortes inégalités.
- Arrêtons de concentrer les emplois dans des zones déjà tendues. Pourquoi faut-il toujours plus de tours de bureaux dans le secteur de la Part Dieu ?
- Permettons la construction de logements, notamment en facilitant les projets de surélévations, qui pourront en outre financer des travaux énergétiques.
- Créons des pôles d’emplois dans des zones moins tendues qu’il faudra mieux desservir. Nous saluons les projets de métros et de tramways qui vont déjà dans ce sens.
- En étalant la ville sur tout le territoire de la métropole, nous pouvons tendre à rééquilibrer les tensions des différentes zones mais il est utopique de penser que les prix immobiliers en plein cœur de Lyon descendront au niveau de ceux des proches banlieues.